
Cependant nous
nous attarderons davantage sur l’adolescent grec que sur son penchant féminin car c’est à propos de celui-ci que
nous possédons le plus d’informations. Comme mentionné précédemment,
l’adolescent grec masculin a déjà reçu, au moment de sa puberté, un enseignement musical. Depuis sa naissance, il demeure sous la protection des femmes de la maison. Dès l’âge de 7 ans, si
son père est fortuné, il bénéficie d’un apprentissage très complet par des pédagogues, ou «maîtres», généralement esclaves. Ces pédagogues et grammatistes lui apprendront les bonnes manières, la lecture, l’écriture,
l’arithmétique et lui fera découvrir les textes anciens d’Homère et d’Hésiode, œuvres conservées sur
papyrus. La culture musicale est également très encouragée : il se
rend chez le cithariste pour apprendre à chanter des hymnes, à écrire la musique,
s’exercer à la lyre et apprendre les rudiments de la danse. Devenu citoyen, après sa majorité, il étudie l’art
des nuances et des modulations de la voix dans la déclamation. Axée sur les arts en général, son éducation devra également
passer par une éducation physique athlétique dès son très jeune âge. Il
s’entraîne pendant des heures à la palestre, sorte de gymnase où l’on
s’exerçait entre autres à la lutte, la boxe et à la gymnastique. Les formes
d’athlétisme comme le lancer du disque ou du javelot, la course et les épreuves de sauts sont aussi très populaires. On tient à former des individus équilibrés tant dans la mousikè,c’est-à-dire
les disciplines intellectuelles, que dans la gymnastikè, l’entraînement physique ; un esprit sain dans un corps
sain, idéal qui nous est bien connu.
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