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Selon Janick Auberger, professeur
d’histoire à l’UQÀM spécialiste de l’Antiquité, tous les habitants de la Cité doivent assister aux représentations,
c’est-à-dire : les citoyens, les seuls ayant le droit de vote aux chorégies, les métèques, les femmes, les enfants
et même les esclaves. Cette hypothèse s’avère plausible puisque les pièces
de théâtres sont vues par l’état comme une source d’enseignement. Les
poètes ont le choix des thèmes abordés, mais la fonction civique étant plus importante que la fonction esthétique, les discours
véhiculés sont souvent propagandistes* : il ne faut pas oublier que les auteurs sont subventionnés fortement par l’État. En général, ces discours maintiennent la cité de toute tentation criminelle
ou divergeante. Le théâtre (l’édifice), sculpté à même le roc, est organisé de manière à offrir une communication directe avec les
dieux. En effet, les représentations théâtrales se déroulent dans un théâtre aux gradins faits de pierre à ciel ouvert. Un dessin en annexe permet de repérer ses divers éléments. La racine grecque du mot «théâtre» est theatron, qui signifie, endroit d’où l’on voit. Le mot koilon
désigne les «gradins». Le premier rang est réservé aux spectateurs de marque ; les places sont en effet attribuées en
fonction des catégories sociales. L’orchestra est un cercle de terre battue
où se placent le chœur, les danseurs, chanteurs et musiciens. Il comporte aussi un autel de sacrifice, le tymélé, élément
original indispensable aux chants dithyrambiques. Le proskenion est le lieu où
jouent les acteurs, c'est une estrade étroite et longue faite de bois. La skéné est une bâtisse qui sert de coulisses aux
acteurs. Elle possède trois portes donnant sur les coulisses. Une première porte pour la comédie, une autre pour les satyres et une troisième pour les rois ou autres
personnages monarchiques. Le chœur entre par les parodos, ouvertures latérales de chaque côté du koilon: on fait entrer
les chœurs étranges et mystérieux par la gauche et les chœurs bienfaisants par la droite. À noter que le contexte
dans lequel se déroule les représentations théâtrales de l’époque n’a rien à voir avec celui que nous connaissons
aujourd’hui. D’abord, les pièces sont très longues et le vin et la
nourriture sont autorisés, ce qui donne lieu à des allers et retours fréquents du public. Le public rit, hurle, siffle et
applaudit durant les comédies et pousse des cris d'horreur pendant les tragédies.
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